La voix du peuple chez Leon Hirszman : des films du CPC aux courts-métrages sur la musique

Autores

  • Juliana Araújo

Palavras-chave:

Leon Hirszman, cinema novo, documentaire, Chants du travail, Samba, culture populaire, Brésil

Resumo

Cette recherche aborde un ensemble de films courts du cinéaste brésilien Leon Hirszman (1937- 1987). C’est l’un des membres du Cinema novo, mouvement né au milieu de l’effervescence culturelle et politique du début des années soixante au Brésil. Après avoir analysé ses deux premiers films Pedreira de Sao Diogo (1962) et Maioria absoluta (1964), nous sommes partis de cinq documentaires réalisés au moment où le pays était sous une dictature militaire, après un coup d’État fin 1964. Il s’agit de films tournés en cinéma direct sur les musiques populaires. Deux portent sur la samba : Nelson Cavaquinho (1969) et Partido Alto (1976-1982). Les trois autres, les Cantos de trabalho (Chants de travail) dans le Nordeste: Mutirão (Chants d’entraide, 1974) ; Cana de açúcar (Chants de la canne à sucre, 1976) ; Cacau (Chants du cacao, 1976). Ils représentent la moitié de ce que le cinéaste a réussi à produire dans les dix ans les plus difficiles d’un régime répressif. Par ailleurs, ces films ont rendu possible pour le cinéaste la reprise de contact avec les classes populaires alors que le coup d’État avait interrompu ses expériences de « ciné-activisme », refermant le cycle initial de sa carrière cinématographique. Ils ont représenté l’espace de liberté du cinéaste en quête d’une expression artistique en phase avec les productions culturelles d’origine populaire. Dans un contexte où les services de patrimoine donnent de plus en plus de valeur à la diversité de ces cultures, ces films peu vus et peu étudiés jusqu’ici commencent à être redécouverts par des chercheurs, mais aussi par les commissaires de l’art contemporain.

Publicado

2020-03-17